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EDUCATION ET AIDE HUMANITAIRE
25 octobre 2009

des conflits qui construisent....(suite)

généralement il n’éprouve plus le besoin de la transgression. Aujourd’hui, les parents disent qu’ils discutent avec leurs enfants, en fait ils négocient surtout, dans une forme de chantage – «Si tu fais ci, tu auras ça» –, au lieu d’approfondir leurs arguments de fond.

Quand la situation est bloquée, la mise à distance peut-elle être une étape ?

Dans ce cas, il est préférable de rechercher de l’aide, plutôt que de s’épuiser à vouloir tout gérer soi-même. Elle peut être trouvée auprès de son conjoint ou bien d’une personne de l’entourage, famille, professionnel ou éducateur. Quand on a tout essayé, en vain, on peut chercher une manière de prendre du recul, comme la pension par exemple. Parfois, la solution est en nous : il suffit que l’un des parents se fasse aider à l’extérieur pour débloquer la situation. Si l’un des parents accepte de se remettre en question, cela crée un espace, et une relation difficile avec un enfant peut alors évoluer.

Si un enfant n’est jamais en conflit, n’est-ce pas alarmant ?

Dans des familles où l’on n’a pas le droit au conflit, la soumission peut être un refuge. Quelle qu’en soit l’origine, c’est une situation très délicate, car celui qui fuit le conflit le fait à son propre détriment, il ne se respecte pas. Il écrase et refoule ses désaccords par peur ou pour plaire.

Dans un conflit, les opinions des parents divergent souvent. Comment réagir ?

Le jeune enfant a besoin de sentir la solidarité conjugale, même s’il n’est pas dupe de la différence des points de vue. Quand l’un des deux conjoints n’est pas d’accord avec l’autre, il est bon de se taire devant l’enfant pour lui éviter d’avoir à prendre parti.

À l’adolescence, il peut entendre que ses parents ne sont pas d’accord, à condition que soit réaffirmé l’amour de ses parents : «Je ne partage pas complètement l’avis de ton père, mais c’est ton père, mon mari, et je le soutiens». Voilà de quoi affiner le lien entre amour et vérité.

Il pourra ainsi comprendre que le fait de s’opposer à lui dans une discussion n’enlève rien à l’amour que ses parents ont pour lui. C’est important aujourd’hui où l’on a tendance à confondre l’opinion et la personne, en privilégiant le lien affectif : «Je l’aime, donc je suis d’accord avec lui».

(1) Marie-Paule Mordefroid, également responsable de la formation aux Chantiers-Éducation des Associations familiales catholiques (AFC), vient de publier Parents/Enfants, vivre les conflits (éd. de l’Emmanuel), écrit à partir de son expérience et des réactions de participants aux Chantiers.

(2) Cler : Centre de liaison des équipes de recherche sur l’amour et la famille.

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