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EDUCATION ET AIDE HUMANITAIRE
25 novembre 2007

JUSQU'A NOS JOURS (cotignac suite)

La grande renommée, les pèlerinages nombreux, la présence et l'activité pastorale des Pères Oratoriens marquèrent la vie des deux sanctuaires de Cotignac jusqu'à la révolution. L'histoire profonde, celle des grâces reçues, demeure pour l'essentiel ici-bas le secret des âmes et de Dieu. La tourmente de la révolution française allait durement secouer ces lieux bénis.

DE

LA RÉVOLUTION

À L'APRÉS GUERRE

Dans la tourmente révolutionnaire.... : A Cotignac, pendant plus de deux ans, on oublia de faire prêter aux Pères de Notre-Dame de Grâces le fameux serment - qui était en fait une inféodation au pouvoir et à son idéologie. C'est que la population unanime ne voulait voir les Pères partir à aucun prix (leur curé, lui avait déjà dû partir).

C'est fin 1792, que les délégués de

la Convention

à Barjols, qui détenaient le pouvoir, décidèrent la mise en application aux Sanctuaires de Cotignac des décisions prises à l'encontre de l'Église en France: dissolution des communautés religieuses et confiscation des biens de l'Église. Telle fut la fin des pèlerinages, au XVIIIème siècle.

En vertu de l'inique 'loi des suspects", entre 160 et 200 personnes allaient bientôt être emprisonnées dans l'ex-monastère oratorien sans jugement, sans défense et maltraitées, ainsi qu'un témoignent les archives mêmes de Cotignac. Grâce a Dieu, en juillet 1794, la chute du tyran idéologue Robespierre leur valut de recouvrer la liberté alors qu'ils allaient être envoyés à Orange, où leurs noms auraient allongé la liste des victimes de

la Révolution

et de sa guillotine...

La statue et le tableau sauvés par des jeunes filles de Cotignac

En 1793, les deux Sanctuaires avaient donc été déclarés "biens nationaux", i.e. "nationalisés" sans indemnité. Dès 1795, on parla de les vendre, mais l'affaire traîna. Ici se place une histoire dont les héroïnes sont trois jeunes filles de Cotignac, Rose, Euphrasine et Thérèse Gérard. Ces trois soeurs avaient résolu de sauver de Notre-Dame ce qui pouvait l'être encore (le sanctuaire avait déjà été dépouillé de ses vases sacrés, chandeliers, etc ... ). De nuit, elles pénétrèrent dans la chapelle, emportèrent le tableau et la statue (qui pèse un bon poids) et dissimulèrent leur trésor à Cotignac. Cela nous vaut de les voir aujourd'hui !

Il était temps, car la démolition des bâtiments, monastère et chapelle, allait commencer. Ils avaient été vendus par lot à 7 acquéreurs, en tant que sources de matériaux de réemploi! Le Sanctuaire de Saint Joseph, très à l'écart fut sauvegardé (le temps y fit néanmoins son oeuvre). Lors de la démolition des murs de Notre-Dame, la plaque commémorative de Louis XIV fut acheminée à son tour chez les Gérard; mais les armoiries royales en avaient été déjà effacées.

Les pèlerinages voient un renouveau... : Le concordat de Napoléon (1801) rétablit une paix religieuse et créa les Fabriques d'église pour être propriétaires des biens que l'Etat voulait restituer à l'Eglise (essentiellement des églises et leur presbytère).

A Cotignac, en 1809, le voeu général des habitants était que le Sanctuaire de Notre-Dame fût rebâti, selon les termes mêmes de l'acte passé avec

la Fabrique

d'église de Cotignac, par lequel les sept propriétaires (dont le maire!) restituaient gracieusement les lieux. Cela se passait à l'issue d'une mission de prédication mémorable. Animée par le Père Gal, revenu d'exil,

la Fabrique

reçut bientôt assez de dons pour que des travaux commencent (février 1810). On s'épargna de relever le transept de droite et, sans attendre la fin complète des travaux (octobre 1811), une immense cortège monta fêter

la Nativité

de

la Vierge Marie

sur la colline: l'auguste chapelle était rendue au culte, le tableau miraculeux remis en place et la statue réintronisée, tels qu'on peut les voir aujourd'hui (on replaça également la plaque de Louis XIV). L'émotion des Cotignacéens était grande ; le souvenir de cette journée de 1811 fut gardé et, chaque année, la fête du 8 septembre le rappellera.

Les circonstances ont changé : Les pèlerinages allaient-ils reprendre comme avant ? D'abord, il n'existait plus un arbre autour de l'église, et on ne marchait que sur des décombres . De surcroît, l'accès au sommet de la colline était devenu très malaisé. Enfin et surtout: il n'y avait plus de chapelains permanents. Un curé ne peut se démultiplier; il se doit à sa Paroisse, les deux sanctuaires passant au second plan. Certes, aux fêtes, il y avait de grands pèlerinages ; mais entre-temps, rien. Le problème resta sans solution jusqu'après la guerre de 1940.

La période à partir de la 3ème République fut marquée spécialement à Cotignac par un fort esprit anti-chrétien; en 1946, 7 enterrements sur 10 étaient civils.

APRÉS

LA DERNIÈRE GUERRE

:

LE RETOUR DES RELIGIEUX

Après 150 ans d'absence, en la fête du 2 février 1946, une communauté religieuse revenait sur la colline: ce furent d'abord les Oblats de Marie Immaculée (O.M.I).

Quelques épisodes marquants : En 1938, pour le 300ème anniversaire du Voeu de Louis XIII , le Sanctuaire avait été remis à neuf, et la colline rasée pour faire place aux 30 000 pèlerins attendus. Le jour de la fête, 7 août, ils étaient le double! C'est ce jour-là que le tableau et la statue reçurent leurs couronnes.

Après la fête, on pensa plus que jamais à l'établissement de religieux sur la colline; mais la guerre remit les projets à plus tard. Les Pères Oblats arrivèrent en 1946.

Le travail que firent les Pères Oblats pour Notre-Dame et Saint Joseph - et leurs pèlerins - fut remarquable. En 1950, la statue dorée de Notre-Dame fit un voyage à Rome, à l'occasion de la proclamation du dogme de l'Assomption. En son honneur, le 14 août, on organisait une célébration à Saint-Louis-des-Français, en présence de 48 Évêques et Cardinaux.

Avec la jeunesse de Cotignac, les Pères entreprirent bientôt les gros travaux qui s'imposaient pioche en main! D'abord, ce fut l'adduction d'eau jusqu'au sommet de la colline (années 53-54). Enfin, jusqu'en 56, la construction de la route par laquelle vous arrivez en voiture et qui jusqu'en 78, n'était encore qu'empierrée! Ce fut le renouveau de Cotignac.

Ensuite arrivèrent les Frères de Saint Jean

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