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EDUCATION ET AIDE HUMANITAIRE
24 mai 2007

Chapitre 8 - Ce que cette expérience m’a apporté sur la connaissance des enfants

Comme souvent lorsque l’on donne, nous croyons être indispensables à l’autre. Or une fois encore :

« C’est avant tout en donnant qu’on reçoit le plus »

J'ignore si cela tient à la culture asiatique dans son ensemble, mais bien que dénués de tout, aucun sourire ne manquait sur le visage des enfants. La pauvreté matérielle n’empêche pas le rayonnement des visages. La misère influe forcément sur les enfants et j'ai remarqué qu'ils étaient souvent beaucoup plus « humains » que n’importe quel adulte.

J’ai été très agréablement surprise par leur générosité entre eux, ils partageaient tout, même ce qu’ils n’avaient pas. Je les trouvais beaucoup plus matures que les adultes.

J'ai remarqué que les enfants asiatiques étaient beaucoup moins agressifs que les petits français, plus mures pour le même âge et surtout plus débrouillards.

En effet, un enfant d’Asie est très vite livré à lui-même, dès le plus jeune âge il doit rapidement se prendre en mains.

Repensant à la phrase que Sœur Michèle m’avait dite un jour :

«Tu as un réel don auprès des enfants ».

Je comprends mieux grâce au recul ce qu’elle cherchait à me dire. Ayant une grande soif, un grand besoin d’écouter et de comprendre chaque enfant que je suis amenée à rencontrer, je l'accueille comme s’il s’agissait de mon propre  enfant.

Dans le centre, lorsque je descendais le matin retrouver les enfants, ils accouraient tous pour un premier baiser. Chacun désirant être celui qui aurait son premier moment de tendresse de la journée.

Leur donnant l’affection nécessaire et donc le minimum de confiance, je pouvais naturellement exercer auprès d’eux mon autorité par un simple regard.

Il m’est arrivé d’accueillir au centre des enfants totalement repliés sur eux même, indomptables. Mais avec beaucoup de patience et de douceur nous sommes parvenus à les apprivoiser.

Un enfant a besoin d’être en confiance pour sourire à un adulte, pour se consolider.......

Cette confiance installée nous permet d’agir pour le construire, étape après étape.

Je me réjouissais de m’assoir par terre au milieu des enfants pour partager leurs jeux, leurs joies et surtout leurs rires. Ils me remplissaient de bonheur.

Un esprit de famille et une ambiance joviale s’instauraient entre eux.

Ils m’appelaient alors « maman », pour certains j’étais leur seconde maman du cœur, comme le Centre était leur famille.

Grande joie pour moi de me trouver le soir, seule avec les pensionnaires.

Je devais alors réconforter l’enfant afin qu’il garde confiance en attendant de revenir……

Il faut savoir prendre du temps, sans contrainte, pour chaque enfant quel que soit son âge.

« Chaque enfant est une étoile, il est unique et précieux, il est un don de Dieu. »

(extrait du livre l'école de la vie)

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