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EDUCATION ET AIDE HUMANITAIRE
14 février 2010

L'esclavage moderne

L'esclavage moderne

Avec l'abolition officielle de la traite et de l'esclavage en 1981 en Mauritanie, le temps de la propriété de l'homme par l'homme paraissait révolu. Près d'un siècle et demi après Victor Schœlcher et l'Abbé Grégoire, l'humanité semblait en avoir terminé avec l'esclavage. Pourtant, de faits divers en rapports alarmistes du BIT, l'idée que l'esclavage n'est pas mort et que ses nouvelles formes doivent être mieux définies et combattues s'est peu à peu imposée.

Qu'est-ce que l'esclavage moderne ? :

L'arsenal législatif et réglementaire visant à abolir l'esclavage moderne n'a cessé de s'élargir, pour y englober toutes ses nouvelles formes. La diversité des formes d'asservissement rend difficile une définition claire de ce qu'est l'esclavage moderne. Ainsi les divers textes visant à la réprimer ont des champs d'actions plus ou moins larges : certains n'intègrent que les formes contemporaines de l'esclavage "classique", d'autres ont des préoccupations plus étendues. Quelques constantes permettent toutefois de dresser un premier contour de ce que l'on désigne par "esclavage moderne", il est notamment (mais pas exclusivement) caractérisé par :

le travail forcé, sous la menace de sévices corporels ou psychologiques ;
une relation de propriété ou de quasi-propriété d'un esclave par un "employeur", où l'esclave est maintenu dans cette relation de dépendance par des sévices, ou menaces de sévices, corporels ou psychologiques ;
une déshumanisation de l'esclave qui n'est plus traité comme un être humain, mais comme une marchandise, et acheté ou vendu comme tel (ici l'esclavage moderne apparaît en fait comme la version contemporaine de l'esclavage classique) ;
des entraves physiques ou une liberté de mouvement restreinte.

La situation de la France :

La France, comme tous les pays riches, n'est pas épargnée par ce fléau.

Pourtant vous ne serez probablement jamais confronté à l'esclavage car il se dissimule derrière des façades cossues ou des pavillons anodins. Chaque jour, des milliers de jeunes domestiques asiatiques et africaines sont asservies près de chez nous. Privées de leurs papiers d'identité, astreintes à 15, 18, ou 21 heures de labeur quotidien, sept jours sur sept, non rémunérées ou si peu, ces jeunes femmes - ces enfants - sont parfois battues et abusées sexuellement. Les esclavagistes sont nantis ou modestes, diplomates ou simples citoyens.

Sans parler de la servitude pour dette qui n'est pas l'apanage des pays du sud.

En France, des dizaines de milliers de jeunes étrangers suent dans des ateliers clandestins de confection et de maroquinerie ou sur des chantiers de travaux publics, pris au piège d'une dette exorbitante contractée pour prix de leur passage.

Et que dire de certaines filières internationales de prostitution qui broient leur proie dans une logique de profit et de violence ?

Pour plus d'information : voir le site du Comité contre l'esclavage moderne

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