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EDUCATION ET AIDE HUMANITAIRE
11 novembre 2009

comment parler de sexualité (suite)

Nous voulons leur montrer, avec leurs mots à eux, que la relation amoureuse se vit avec un grand respect de la personne de l'autre - sentent-ils ce respect entre leurs parents ? Nous voulons leur parler de la beauté du corps - sentent-ils que nous reconnaissons une valeur positive au corps, dans la manière de le nourrir, d'en prendre soin, comme de le mettre en valeur ? Ou à l'inverse, cachons-nous le corps comme une réalité honteuse ? Le traitons-nous un peu n'importe comment, comme une chose banale, négligeable ?

Comment des parents peuvent-ils montrer leur amour conjugal ?

En n'ayant pas peur d'échanger des gestes de tendresse devant leurs enfants - ce n'est pas évident pour certains, élevés dans l'idée qu'il est trivial de montrer ses sentiments. Par exemple : offrir des fleurs, dire un mot tendre, se prendre la main, se tenir par l'épaule, s'embrasser délicatement, se parler avec douceur, se regarder avec affection... Toutes ces manifestations de la tendresse des parents remplissent les enfants de joie et les rassurent. Ces gestes leur apprennent déjà que l'amour, qui vient du cœur, peut être montré grâce au corps. Une pudeur excessive, une réserve systématique, risquent de laisser croire à l'enfant que les gestes du corps sont suspects.

Jusqu'où peut-on aller dans le dévoilement de cette intimité ?

Les enfants n'ont pas à entrer dans l'intimité de la relation conjugale. Certains parents pensent qu'il n'y a rien à cacher. Mais cela ne peut être que très perturbant pour un enfant : non parce que cette relation est honteuse ou mauvaise, mais parce que la relation filiale n'est pas la relation conjugale.

Celle-ci ne concerne, dans ses manifestations spécifiques, que ceux qui en sont les protagonistes. L'enfant, compte tenu de l'expérience du corps qui est la sienne, ne peut pas comprendre la portée des gestes qu'accomplissent ses parents. Il a besoin de sentir que cette intimité conjugale existe, et qu'elle a de la valeur, mais pas de la voir.

Ainsi, la chambre est le lieu de cette intimité, qu'il faut faire respecter. On peut très bien l'expliquer : «Notre chambre n'est pas un moulin, c'est un lieu réservé à Papa et Maman. Tu frappes avant d'entrer, s'il te plaît !»

Est-il indifférent de se promener nu chez soi ?

On ne transmet pas une conception positive du corps en l'exhibant comme une chose banale. La génération post-68 a eu tendance à banaliser ce qui était considéré comme tabou dans les générations précédentes : le corps est présenté alors comme «naturel», au sens d'une réalité purement matérielle, et la relation sexuelle comme une simple fonction biologique, au même titre que l'acte de manger ou de boire. Alors, on partage tout avec ses enfants : soucis, bains, lit... Et on se promène tout nu à la maison.

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