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EDUCATION ET AIDE HUMANITAIRE
20 septembre 2008

le pape Benoît XVI à Paris

FRANCE - RELIGION

Lors d'une messe à Paris, le pape fustige le pouvoir et l'argent

130907_invalides

               

Samedi 13 septembre 2008

"L'argent, la soif de l'avoir, du pouvoir [...] n'ont-ils pas détourné l'Homme de sa fin véritable ?" a-t-il lancé devant 260 000 fidèles qui ont suivi la messe de Benoît XVI sur l'Esplanade des Invalides sur quatorze écrans géants.

Samedi 13 septembre 2008

Retrouvez aussi le reportage d'Hélène Frade sur le pèlerinage du à Lourdes.


Loin de l’image de l'intellectuel austère et conservateur qu’il véhiculait jusque-là, c’est un pape bienveillant qui est apparu aux 250 000 catholiques rassemblés sur l’Esplanade des Invalides pour assister à la première messe célébrée par Benoît XVI sur le sol français depuis son élection en 2005.

"On a découvert qu’il était d’une grande douceur", dit une paroissienne de la Seine-Saint-Denis, une croix en collier. "On l’a présenté comme un intellectuel mais il sait parler sans que ça crée de polémique. Il sait écouter et il sait se faire comprendre."

Benoît XVI lance une charge contre le matérialisme

Le sermon a été pour Benoît XVI l’occasion de lancer une charge contre le matérialisme du monde moderne. Dans un français à peine teinté d’allemand, il a appelé les fidèles à "fuir les idoles" telles que "l’argent, la soif de l’avoir, du pouvoir et même du savoir", coupables de "détourner l’homme de sa fin véritable".

Le pape a également rappelé l’importance de nourrir sa foi de raison et sa raison de foi, reprenant un thème déjà évoqué la veille dans son discours au monde de la culture : "Jamais Dieu ne demande à l’homme de faire sacrifice de sa raison ! Jamais la raison n’entre en contradiction réelle avec la foi !", a-t-il déclaré.

A lire également sur France24.com :

Grande ferveur populaire autour de la visite de Benoît XVI à Paris

Dans une allusion au problème de vieillissement du clergé en France, où l’âge moyen des prêtres atteint 70 ans, le souverain pontife a ensuite lancé un "appel confiant en la foi et en la générosité des jeunes qui se posent la question de la vocation religieuse ou sacerdotale : n’ayez pas peur !"

Marion Vauclin, étudiante de la région parisienne, retiendra elle surtout le message adressé aux jeunes. "Ils nous a dit qu’il nous faisait confiance pour porter le message du Christ. C’est quelque chose qu’on sait mais c’est autre chose de s’entendre dire ‘je te fais confiance, vas-y, fais-le !’"

Un pape méconnu

Quatorze écrans géants ont permis à une foule compacte s’étirant du rond-point des Champs-Elysées à la place Vauban, derrière les Invalides, de suivre la messe.

De nombreux pèlerins étaient arrivés dès l’aube pour entendre le message d’un pape que beaucoup avouaient connaître peu. A 8h00, certains des accès à l’Esplanade étaient déjà fermés. A 9h30, une multitude de petits drapeaux jaunes et blancs aux armes du Vatican acclamaient l’arrivée de Benoît XVI, fendant la foule à bord de sa papamobile, son véhicule blindé.

Par rapport à son prédécesseur Jean-Paul II, Benoît XVI est moins charismatique, "moins direct dans sa communication avec les gens", remarque Koudrae, une polonaise installée à Paris depuis 20 ans.

Succéder à Jean-Paul II et à ses 26 ans de pontificat n’est pas une sinécure pour Joseph Ratzinger, dit Benoît XVI. Ses origines bavaroises, son ancien rôle de gardien de la Doctrine de la foi et son initiative de restaurer la messe en latin abandonnée après Vatican II lui ont vite conféré une image d’austérité.

Selon un sondage CSA-Le Parisien-Aujourd’hui en France publié à la veille de la visite papale, 65 % des catholiques français ont une bonne opinion de Benoît XVI, mais plus des trois quarts des sondés le qualifient de conservateur.

Pourtant, selon le Père Charles Cornudet, jeune prêtre parisien, Benoît XVI est bien le pape qui correspond à l’époque : un pape "humble", prompt à se remettre en question et qui affirme qu’il est toujours possible d’approfondir sa foi.

"Jean-Paul II a mis en œuvre la campagne de marketing de l’Eglise", précise-t-il. "Benoît XVI explique ce qu’il y a derrière cette campagne."

Pierre Chevalier, étudiant parisien s’étant porté volontaire pour aider à l’encadrement de la cérémonie, rejette le bien-fondé de la comparaison entre Benoît XVI et Jean Paul II. "Ce sont des jugements en fonction de qualités humaines alors que le pape est homme de Dieu. Il est là pour guider, pas pour donner des ordres."

"Il n’est pas là pour faire son show, mais il a la volonté d’envoyer les gens vers Dieu", confirme Marion Vauclin, "Il faudrait qu’on s’en souvienne." Ite Missa est*.

*La messe est dite

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