Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
EDUCATION ET AIDE HUMANITAIRE
12 août 2008

TV personnelle sur Internet

les familles veulent en parler

Comme en témoignent les annonces récentes d’un opérateur, les potentialités offertes par Internet sont sans limite. Il sera bientôt possible à un particulier de créer sa propre chaîne de télévision ; chacun pourra diffuser ses vidéos personnelles, créer ses émissions, … en direct ou en différé.

La Confédération Nationale des Associations Familiales Catholiques (CNAFC) y voit des perspectives intéressantes pour la vie familiale, en favorisant les contacts, le soutien entre les membres d’une famille séparés par de grandes distances... Ces potentialités appellent néanmoins des précautions supplémentaires contre les dérives potentielles.

Elle y voit aussi :
1. une faille technique liée aux diffusions en direct
2. la nécessité d’un débat collectif sur les critères de classification qui ne sont pas nécessairement maîtrisés par les particuliers en charge de les appliquer
3. la nécessité d’un appel de chaque acteur à un sens accru de sa responsabilité


1. Au vu des informations dont nous disposons, des programmes pourront être diffusés en direct sans que les serveurs intermédiaires ne les conservent ce qui rend impossible un contrôle a posteriori. Cette situation, si elle est confirmée, poserait le problème de la preuve au pénal en cas de diffusion d’images violentes, racistes, pornographiques… La CNAFC demande que les opérateurs s’engagent à un stockage suffisamment long et systématique pour que les images puissent être contrôlées en cas de signalement.

2. Aujourd’hui, la classification « moins de 18 ans » fait l’objet d’un consensus et s’inscrit dans un code de bonne conduite qui fait encore largement défaut pour Internet. Les offices de classification ont commencé à développer une expérience dans la mise en œuvre de critères d’appréciation en la matière. Ce sujet doit faire l’objet d’une discussion publique, qui prenne en compte l’expérience des associations familiales, des éducateurs, pour œuvrer à une articulation plus juste des rapports entre liberté d’expression et protection de l’enfance. Cela permettra de donner aux futurs particuliers-diffuseurs des conseils clairs. L’occasion se présente de mettre en œuvre une véritable « éducation au monde de l’image ».

3. Ces outils doivent aller de pair avec un appel au sens de la responsabilité de chacun :
1. L’entreprise qui offre les moyens techniques d’une telle diffusion ne peut se contenter d’offrir des services sans s’engager par rapport à leur utilisation.
2. Cela sera possible si les acteurs publics jouent leur rôle de catalyseur des débats et d’éclairage du public, à l’image de ce qui a été fait en matière d’éducation à l’alimentation.
3. Les parents doivent disposer des moyens d’exercer un contrôle parental effectif. Ils ont besoin d’être soutenus et formés en la matière, notamment parce que les logiciels de contrôle existant doivent encore être améliorés.
4. Les particuliers qui diffusent des images doivent le faire éclairés par leur sens du civisme et par le respect de l’autre.
Publicité
Commentaires
EDUCATION ET AIDE HUMANITAIRE
Publicité
EDUCATION ET AIDE HUMANITAIRE
Archives
Publicité