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EDUCATION ET AIDE HUMANITAIRE
5 février 2010

L’Europe, au cœur du trafic

Les Pays-Bas et l’Allemagne ont légalisé la prostitution et militent fortement dans les instances internationales pour imposer leur conception réglementariste qui font des proxénètes de véritables entrepreneurs.
À l’inverse, les pays abolitionnistes comme la France tolèrent la prostitution mais en refusent toute réglementation (qui reviendrait à en faire un métier), et répriment les proxénètes. Ils ne veulent pas pénaliser la personne prostituée afin de faciliter sa réinsertion dans la vie sociale.
Traite et prostitution : quelles réalités ?

  • 79% des victimes recensées de la traite sont destinées à l’exploitation sexuelle, selon le rapport 2009 de l’UNODC (United Nations Office on Drugs and Crimes).

  • 80% des personnes prostituées sont entre les mains des proxénètes. Elles sont trompées par de faux emplois de serveuses, de danseuses, de jeunes filles au pair ou directement recrutées à travers des agences matrimoniales. Leurs méthodes de recrutement sont souvent violentes et inhumaines. Si certaines savent qu’elles vont devoir se prostituer pour vivre, aucune ne soupçonne la violence qui les attend et le niveau d’esclavage auquel elles vont être réduites.

>> Contrairement aux idées reçues, les profils des victimes sont de plus en plus divers

Aujourd’hui, si les femmes demeurent les proies privilégiées des proxénètes, les enfants et les hommes sont également concernés par le marché du sexe, Aucun corps n’échappe à la vénalité du sexe.

 

>> Des chiffres scandaleux

En 2004, l’UNICEF évaluait à environ 1,2 million par an le nombre d’enfants victimes de traite. Dans le monde, la moyenne d’âge d’entrée dans la prostitution est aujourd’hui de 14 ans.

 

>> Une prostitution masculine méconnue

La prostitution masculine se développe surtout dans les grandes métropoles. Les victimes sont des mineurs ou des adultes hétérosexuels, homosexuels, travestis ou transsexuels.
Généralement la demande est masculine. D’après l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), la prostitution masculine est en pleine expansion, notamment en France, en Espagne et en Allemagne. À Berlin, il y aurait déjà 3 000 hommes prostitués.

 

>> Réalité & Clichés
L’opinion publique est enfermée dans de nombreux clichés, souvent très anciens, sur la prostitution féminine qui ne correspondent en rien à la réalité dramatique de notre époque. Le public ignore que 8 personnes prostituées sur 10 sont sous la coupe d’un proxénète. Il ignore également qu’aux Pays-Bas, pays qui a légalisé la prostitution, seulement 24% des personnes prostituées sont « enregistrées » depuis 2000 ; les 76% restants sont victimes des réseaux mafieux. L’idée que la majorité des personnes choisissent en toute liberté de se prostituer est aujourd’hui dépassée.

>> Proxénètes : un régime de terreur

Les caractéristiques mentales et comportementales des proxénètes se recoupent toutes autour d’un trait commun : la violence, élément permanent et structurel de la prostitution.
Même si les femmes intègrent peu à peu les rangs du proxénétisme, notamment au sein des filières africaines, cette activité lucrative est d’abord le fait d’hommes d’origines géographique, sociale et culturelle diverses.

Leur emprise découle d’un mécanisme complexe commençant souvent par la séduction, suivie d’une phase de préparation à la soumission physique et psychologique. La manipulation verbale, le chantage, la création d’une situation de dépendance (affection, drogue, alcool...), l’alternance de phases d’agression et d’accalmie, la création d’un système de punitions, participent à la déshumanisation puis à la « chosification » des victimes.

   

>> Qui sont les clients ?

Les clients proviennent de tous les milieux.  Majoritairement des hommes, de tous âges, de toutes origines éducatives, sociales, catégories professionnelles, familiales, cultures, religions... En France, une étude présentée en 2004 par le Mouvement du Nid révélait que la clientèle occasionnelle était composée à 71% d’hommes vivants en couple. Les clients sont tout aussi bien des pères de famille, des cadres dirigeants, des politiques... et pas nécessairement, comme l’opinion publique se plaît à le croire, des paumés ».

 

>> Clients, un sentiment de toute puissance

Leur comportement et leurs motivations sont connus et souvent identiques. Pour ces acteurs du système prostitutionnel, savoir que des personnes leur sont entièrement destinées contre quelques billets leur donne un sentiment de toute puissance. Elles leur permettent d’assouvir librement des fantasmes refoulés ou contrariés. Les études montrent également que les clients cherchent à évaluer leur image, leurs performances et même à se dédouaner de l’échec sexuel conjugal.

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